Dans un marché immobilier en constante évolution, acheter en viager apparaît comme une alternative séduisante pour de nombreux investisseurs. Ce mécanisme permet non seulement d’acquérir un bien souvent en dessous du prix du marché, mais également d’aider les personnes âgées à compléter leurs revenus. Dans ce guide, nous vous détaillons le fonctionnement de l’achat en viager, les pièges à éviter et comment financer votre investissement.

Comprendre l’achat en viager

Définition et spécificités

Le viager est une forme de vente immobilière où l’acheteur, appelé débirentier, verse une rente viagère au vendeur, ou crédirentier, jusqu’à la fin de sa vie. Comprendre les subtilités de ce dispositif est essentiel, notamment en ce qui concerne le bouquet, qui est un paiement initial, et la rente viagère, qui est un paiement régulier.

Avantages et inconvénients

Si l’achat en viager peut s’avérer économiquement intéressant, il comporte des risques, notamment celui de payer une rente pendant une longue durée. Il est donc primordial de peser les avantages, comme un prix d’acquisition souvent plus bas, face aux inconvénients, comme l’incertitude sur la durée du paiement de la rente.

Les acquéreurs sont souvent des investisseurs cherchant à se constituer un patrimoine immobilier. Les vendeurs, quant à eux, sont généralement des seniors cherchant à augmenter leurs revenus pendant leur retraite. Connaître le profil des différentes parties peut vous aider à naviguer plus efficacement sur le marché du viager.

Législation et fiscalité

Outre la compréhension du fonctionnement de base du viager, il est crucial d’aborder les aspects législatifs et fiscaux de ce type d’achat. Le contrat de vente en viager est strictement encadré par la loi pour protéger tant l’acheteur que le vendeur. Sur le plan fiscal, la vente en viager offre des avantages non négligeables. Le crédirentier peut bénéficier d’une exonération partielle voire totale des plus-values et d’une fiscalité allégée sur les rentes perçues, tandis que le débirentier peut, sous certaines conditions, déduire les intérêts d’emprunt du revenu foncier. Il est donc recommandé de se rapprocher d’un conseiller fiscal pour optimiser son investissement dans le cadre d’un achat en viager.

Éviter les pièges du viager

Les pièges courants

Dans le domaine du viager, les pièges sont nombreux et peuvent inclure une évaluation incorrecte du bien, des termes de contrat défavorables, ou encore des problèmes légaux post-acquisition. Nous vous guidons pour éviter ces écueils et sécuriser votre achat.

Conseils d’experts

Pour éviter les pièges du viager, rien ne vaut les conseils d’experts. Ils vous aideront à décrypter les subtilités des contrats et à vous assurer que vous faites un investissement judicieux. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous accompagner dans votre démarche.

Financer le bouquet en viager

Le financement du bouquet en viager représente souvent un obstacle majeur dans le processus d’achat, principalement en raison de la réticence des banques à accorder un prêt immobilier pour ce type d’investissement. Cette hésitation est en grande partie due à la garantie de premier ordre du vendeur du viager, stipulée dans l’article 2103 du Code civil. Cette garantie donne la priorité au vendeur pour procéder à la vente du bien et au remboursement des mensualités impayées en cas de défaut de paiement de l’acheteur.

Pour aller plus loin

Face à ce défi, il est essentiel d’adopter une stratégie réfléchie pour obtenir le financement nécessaire. Voici quelques options qui pourraient vous être disponibles :

1. Utiliser un bien existant comme garantie

Si vous êtes déjà propriétaire d’un bien immobilier, il est possible de l’utiliser comme garantie pour sécuriser le prêt. Cette option peut être rassurante pour les banques, car elle leur offre une certaine sécurité en cas de non-paiement.

2. Offrir une caution personnelle et solidaire

Une autre voie possible est d’offrir une caution personnelle et solidaire. Cette garantie supplémentaire peut potentiellement persuader une banque de vous accorder le prêt.

3. Obtenir une cession de rang du vendeur

Bien que moins courante, la cession de rang peut être une solution viable. Elle permet à la banque de passer en premier dans l’ordre de remboursement en cas de mensualités impayées. Cependant, il est essentiel de noter que convaincre un vendeur d’accepter cette condition peut être particulièrement complexe.

4. Proposer un contrat de placement en garantie

En dernier recours, vous pourriez envisager d’offrir un contrat de placement (tel qu’une assurance-vie, une épargne salariale, des parts de sociétés, etc.) comme garantie. Cette option peut également rassurer la banque sur votre capacité à rembourser le prêt.

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